Jardin Gourmand

Paradigmes dominants ou personnels

Comprendre l’impact des changements souhaités

Changer de paradigme, penser autrement… que de belles formules auxquelles nous sommes nombreux à adhérer sans percevoir, ni la nature de « l’autrement », ni les conséquences sur notre quotidien ! Comprenez que cela suppose de ne plus penser comme tout le monde… donc de prendre le risque de se marginaliser et de ne plus se faire comprendre ; c’est bien une caractéristique de toute vraie nouveauté avec l’inconfort et la suspicion qu’elle déclenche.

Créer un espace d’accueil

Avant d’introduire la nouveauté, il faut faire de la place. Pour cela il est essentiel de prendre conscience de nos conditionnements, ce qui se regroupe dans le concept de « paradigmes dominants ou personnels » pour pouvoir s’en libérer. En voici un aperçu

  • Identifier la nature des différentes crises en amont des dérèglements décriés
    • Crise de la sensibilité
    • Crise de l’imaginaire
    • Crise de la raison
    • Crise de la technologie
    • Crise de la connaissance
    • Dérives de l’évolution
    • Hérésie de la logique du plus fort
  • Reconsidérer les références fondatrices de notre société occidentale moderne.
  • Avec trois personnages emblématiques. Descartes associé à l’esprit rationnel, rigoureux et quelque peu formaliste. Adam Smith qui ne met plus l’État au centre de la création de richesses au sein du monde social ; il évoque la « main invisible » qui permet aux marchés d’atteindre une situation d’équilibre naturel. Darwin dont la théorie de la sélection naturelle ne fait plus intervenir un Dieu créateur comme facteur explicatif de la nature et de ses transformations ; elle se réfère en particulier à la loi du plus fort.
    Leur vision croisée s’est auto-confortée jusqu’à aujourd’hui pour prendre des allures de loi absolue. Ce qui flatte la tendance naturelle d’homo sapiens pour la performance et renforce son hubris.
    Pour revisiter ces fondements, des travaux d’entomologistes, biologistes et philosophes récents et toujours en cours conduisent à suggérer un nouveau principe qu’ils énoncent ainsi : la Nature aurait horreur des mutations et c’est principalement le hasard qui est à l’œuvre. Et non la loi du plus fort. Conséquence. Place naturelle à la diversité non « méritée », aux coopérations et au hasard, aux tâtonnements, place aux insignifiants et aux médiocres !
  • Une certaine compréhension du christianisme :
  • Patriarcat, culpabilité, diabolisation du corps, place ambigüe de la sexualité…
  • Le développement des richesses
  • L’idée que le développement du PIB permet de mieux redistribuer par effet de ruissellement, est largement contesté en observant fait l’augmentation des inégalités
  • L’illusion d’un état romantique de bonheur paisible
  • Alors que la Vie est mouvement et remises en cause régulières
  • L’illusion du développement technologique
  • Ne pas le considérer comme promesse de bonheur pour le plus grand nombre. Coloniser les planètes ne peut servir au bien-être des humains mais ne servira encore qu’aux intérêts de quelques uns ! Sauf à réorienter les techniques pour faire reverdir les déserts de notre planète. Il faudrait en même temps un peu de sagesse retrouvée pour faire fleurir nos cœurs desséchés. C’est maintenant que c’est concevable car si crise installée il n’y aura plus le temps, pour parler de quête de sens, la priorité étant de manger et de boire, ce qui est déjà le cas pour 2 milliards d’humains !!!

Autres manipulations

D’autres conditionnements sont à prendre en compte, intimement en lien avec notre nature humaine. Évoquons ici, simplement

  • Les mécanismes du cerveau et le rôle des hormones
  • L’épigénétique

Il y a des aspirations qui paraissent universelles et se retrouvent tout au long de notre histoire

  • Aspiration à la transcendance et à l’unité expliquant les dérives de la pensée magique

Un tel questionnement sur nos références pourra être facilité en prenant conscience de l’existence d’autres modèles : traditions Afrique du Sud, Amérindiens et autres peuples-racine, autres courants spirituels, etc.

Les servitudes

Entendez les servitudes « invisibles », celles qualifiées de « volontaires », selon la formule de La Boétie. Ce sujet mérite une étude à part entière

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