Je tente d’ouvrir les yeux aux personnes qui se battent contre les rituels ! Pas facile car elles se réfèrent à tant de bonnes raisons.
- L’automatisme qui enlève la fraicheur et la surprise de la spontanéité
- L’attitude « révolutionnaire » de prendre de la distance par rapport à ce qu’elles considèrent comme une manifestation d’une société dont elles refusent les codes
- Le refus de rituels devenus prétexte commercial incitant à l’hyper consommation
- Le rejet car le rituel peut être ressenti comme une « obligation » sociale privative de liberté, celle de décider du moment et de la manière de nous manifester auprès de ceux qui nous sont proches
Ainsi en va-t-il des vœux de Nouvel An ! Pour contrer ces rejets, je m’efforce, depuis des années, de formuler des vœux « autrement ». Ce qui est un bel exercice pour mettre davantage d’attention… et de réalisme dans mes souhaits.
Bravo ! Mais l’esprit critique étant toujours en alerte, je viens de nuancer mon attitude en prenant en compte plusieurs aspects :
- Si le rituel est critiquable en relativisant l’effet de la pensée positive, il reste un élément fondateur de la cohésion sociale… au même titre que des études ont pu faire l’éloge des commérages !!!
- Si le rituel est dévoyé, c’est peut-être l’occasion, au cœur de la société qui nous désole, d’apporter notre touche de sincérité, d’attention montrant notre désir de « prendre soin », en conscience, de nos relations
- Le rituel ressenti comme contrainte privative de liberté demande à rappeler sa fonction principale : remédier aux risques d’inattention… dans le même esprit des prières quotidiennes de diverses traditions qui nous rappellent de faire une pause pour l’essentiel qui risque toujours d’être oublié ou remis au lendemain. Le rituel est au service de l’homme et non pas l’inverse, d’où la liberté de l’aménager aussi selon les circonstances, sans risque de sacrilège. Un sage disait cela en Palestine à des pharisiens intégristes, voici 2.000 ans !!! Ainsi en est-il des rituels, lois et prescriptions multiples ponctuant notre cheminement intérieur.
Et je viens d’y ajouter une dimension supplémentaire confortant l’utilité du rituel, prenant appui sur les vœux de Nouvel An. Heureux de partager ce texte inspirant d’Issâ Padovani :