Approche holistique, intégrale
Vivre pleinement suppose que toutes les dimensions de notre être soient de la fête. Notre cerveau raisonneur, certes, mais notre cœur sensible et notre corps gourmand. Vivre pleinement va solliciter nos multiples formes d’intelligence. Et en prime, de retrouver ces merveilleuses sensations de l’enfance trop souvent perdues : étonnement, admiration, émerveillement en y ajoutant la conscience que l’adulte a pu développer conduisant à la gratitude. Vivre poétiquement, donc ! Sans céder aux sirènes de la société de consommation. Voilà la seule manière de réenchanter sa vie, tonalité devenue indispensable pour vivre dans un monde chaotique.
En résumé
Apprendre à rêver autrement
Faire l’inventaire des rêves possibles
Laisser émerger de nouveaux rêves
Faire le tri
Un art de vivre joyeusement
Pas de recette universelle. Un panel de propositions en attendant les vôtres.
Condition préalable incontournable. Veiller à défendre sa liberté
Il y a là autant de pistes pour nourrir vos réflexions sur le sens à donner à votre vie
Vivre poétiquement
Vivre poétiquement, c’est admirer et créer du beau moralement, artistiquement, spirituellement en mêlant culture scientifique et humaniste
L’état poétique porte en lui la qualité de la vie, dont la qualité esthétique qu’il peut ressentir jusqu’à l’émerveillement devant le spectacle de la nature, un coucher de soleil, le vol d’une libellule, devant un regard, un visage, devant une œuvre d’art…
Il porte en lui l’expérience du sacré et de l’adoration dans l’amour de l’éphémère beauté. Il porte en lui la participation au mystère du monde.
Vivre poétiquement, c’est avoir la capacité de prendre son temps. De ne pas avoir peur du vide, du chaos. De ne pas avoir peur d’avouer sa faiblesse. De se dire que le bien-être matériel n’est pas synonyme du bien-être mental.
Vivre poétiquement, c’est aussi respecter la nature. Ce n’est pas être écolo, dire « Je vais éteindre la lumière et trier ». C’est avoir conscience que nous ne formons qu’un avec l’univers, et qu’en prenant soin de nous-mêmes, nous prenons soin des autres et du monde qui nous entoure, ou inversement. Gabriel Okoundji
Réenchanter sa vie
- Face au brouhaha du monde ne pas se laisser déborder par les émotions ni devenir insensible
- Continuer de cultiver les rêves, les pieds bien ancrés dans le sol, la tête dans les étoiles. Mettre en œuvre les moyens pour leur permettre de s’incarner, sans en devenir les esclaves, sans devenir des adorateurs
- Ne pas attendre que le ciel s’éclaircisse mais acquérir une meilleure connaissance des énergies sauvages, des vagues et du vent, de la musique des origines et du feu alchimique, pour surfer sur les déferlantes, pour avancer grâce aux vents contraires, pour savourer la puissance incandescente de la danse de la vie.
- Être amant, corps et âme, sans être fou d’amour. Aimer la vie comme un fou pour oser accueillir la sagesse de l’amour dans toutes les dimensions de notre incarnation. . Ne pas oublier que cet amour piaffe d’impatience, depuis les premiers matins du monde, dans l’attente de notre arrivée pour se manifester à travers nous. Un rendez-vous à préparer, à ne pas manquer ! Quelle chance ! Quelle responsabilité !
Cultiver la beauté
Vaste sujet méritant une note distincte
Vivre avec des ambitions réorientées
Deux axes de réflexion au sujet de l’ambition
- Le manque d’ambition pour des enjeux essentiels
- L’ambition mal orientée au service de l’hubris avec ses dérives mortifères
Aller au-delà
- De gestes vertueux
- Des savoir-faire
- Des urgences du quotidien
- Des compétences techniques
- Des plaisirs habituels
Vivre avec des références vitales
De nouveaux plaisirs peuvent être exprimés par quelques oxymores provocateurs, porteurs de sagesse
- L’élégance de la simplicité
- L’abondance frugale
- La sobriété heureuse
- La splendeur du simple
- Les liens qui libèrent
La malicieuse satisfaction d’échapper à la tyrannie de principes à nuancer
- Éloge du non-agir, de l’imperfection, de l’incertitude, de l’intranquilité…
- L’importance du peu, du rien…
Vivre en jouant pour jouer
Apprécier la griserie de pouvoir danser avec la vie, de jouer avec elle, non pour gagner, mais pour la beauté du jeu, même lorsque l’on trouve ce partenaire un peu espiègle.
Jouer, c’est aussi faire des choix sur la base de pari. Il pourra être gagnant à défaut d’obtenir le résultat attendu
Découvrir le plaisir de danser sous la pluie sans attendre les bonnes conditions
Profiter de l’instabilité et de l’impétuosité des éléments pour la griserie de surfer
Jouer avec les mots en explorant la langue des oiseaux
Vivre avec la fierté d‘un artiste
La fierté d’accomplir un travail bien fait
Au lieu de mettre sa fierté à tenter de faire de grandes choses, toujours aléatoires, agir systématiquement avec grandeur
Apprécier la fierté de naviguer, non pas contre le vent, mais grâce à ses énergies pour ajuster les voiles et avancer en sens contraire
L’élégance de vivre avec panache
Nous venons d’approcher différentes formes de « grandeur » qui peuvent véritablement enchanter votre vie. Mais il y a, non pas mieux, mais plus ! Avec le panache, vous ajoutez quelque chose à la grandeur et qui bouge au-dessus d’elle
Attitude alchimique
- Elle permet de mettre de l’inattendu, du grandiose, et de la générosité dans nos vies. Cela passe par la réunion de quelques éléments précis, persévérance, audace, beauté du geste, liberté de ton… C’est donc une posture que seulement les plus téméraires peuvent adopter.
S’il y a déception face aux résultats visibles de nos engagements, il restera
- La beauté du geste et de la posture
- Agir avec bravoure, avec grandeur, avec un air d’héroïsme
- Aussi un air de légèreté qui est gaulois et galant
- Un goût de l’esprit qui pétille, un art de la pointe
- Ultime combat à mener pour le baroud d’honneur
Vivre simplement sans pourquoi
Une autre perspective consiste à abandonner la question « pourquoi vivre » en acceptant de « vivre sans pourquoi ». Spontané chez l’enfant, cela demande ensuite une transformation intérieure.
S’étonner, s’émerveiller, remercier
Il n’y a pas d’autre raison de vivre Regarder, de tous ses yeux et de toute son enfance, cette vie qui passe et nous ignore. Bobin
Mettre en place une telle vision ne peut se faire que progressivement, par une succession d’instants privilégiés où l’on arrête de vivre « machinalement » en mettant la conscience nécessaire. Le procédé des « rappels » est particulièrement efficace.
Rappels
« Respire ! Autant de fois que tu y penseras, au cours de ta journée, respire à fond, et que ton souffle parte du ventre. Fais-le consciemment Je respire ! Et amoureusement, Je respire. Oh, que j’aime ça ! Chaque fois que tu fais ainsi, tu régules les battements de ton cœur, tu nourris ton cerveau, tu te regonfles en énergie. Respire comme les plantes respirent, comme les animaux respirent, comme la terre respire, comme l’univers respire et quelques minutes par jour, tu seras l’univers. » Henri Gougaud.
Un moment particulier : au réveil, en se mettant à table, les cloches qui sonnent l’heure, le contact fortuit avec un petit caillou mis dans la poche, etc.