Je me réfère régulièrement à une « culture générale » indispensable pour agir dans un monde devenu chaotique, imprévisible. Il y a tant de variantes au sujet de cette culture qu’il est indispensable d’en préciser la nature et l’utilité.
Se débarrasser d’une vision étroite de la culture générale
L’univers du savoir qu’elle recouvre se limite souvent à des domaines dits « littéraires », à savoir la philosophie, la littérature, l’histoire, les arts et la religion et concerne peu les domaines scientifiques
Pragmatisme des choix de l’École Buissonnière
Nous avons fait le choix d’un ensemble de matières qui semblent indispensables, dans un contexte de crise et d’urgence, pour donner toute son utilité aux autres formations « métier » et « compréhension de l’écologie ».
Notre engagement s’inscrit dans la politique de vulgarisation d’une culture humaniste ressourcée et régénérée menée par la Fondation Edgar Morin : pensée complexe, vision systémique, dialogique, multiples manières de « penser autrement », socle fondamental pour un changement profond de notre société.
Revenir à la fonction initiale de la culture générale
À l’heure d’Internet, à quoi peut bien servir la culture générale. Qu’est donc devenue cette notion, jadis si centrale dans l’éducation, dans la formation des jeunes esprits ?
La culture générale devrait pouvoir, globalement, se définir comme un ensemble de connaissances culturelles, sans domaine de spécialisation précis.
En effet, si l’on reprend l’idéal de « l’honnête homme », tel qu’il a été défini au XVIIe siècle, la notion de « culture générale » s’entendait plutôt comme un « premier pas » dans une logique de dépassement de soi.
Une culture générale adaptée aux enjeux actuels
Comment imaginer et manager une société toujours en mouvement avec des références anciennes et figées ?
En puisant ses racines dans des domaines multiples, la culture générale permet d’envisager une approche systémique, c’est-à-dire au-delà de son propre univers, seule façon pour tenter de comprendre, humainement, un monde devenu extrêmement complexe et technique.
Les personnalisations offertes par ce travail de sensibilisation.
En tenant compte de ces divers éléments, le programme de « culture générale » a été élaboré, potentiellement au plus proche de l’actualité et des besoins des étudiants.
Cet inventaire des « possibles » mis à disposition des stagiaires doit leur permettre de définir les sujets qui leur semblent prioritaires afin d’orienter leurs recherches ultérieures de manière personnalisée.
En outre, s’il y a bien un ensemble « commun », s’y ajoutent trois grosses branches avec une orientation thématique plus précise :
- Alimentation
- Santé et Bien-être
- Agriculture
Cette démarche s’inspire de l’idéal de « l’honnête homme » pour le préparer à devenir « citoyen du monde », responsable, lucide, éclairé, afin d’assumer sa place dans la nouvelle société. Un programme avec une organisation systémique qui puisse ainsi élargir l’horizon des connaissances, laissant le soin à chacun d’approfondir, selon ses envies, les domaines qui lui paraissent prioritaires.
Voilà qui est conçu pour permettre d’acquérir une vision d’ensemble et d’entremêler des connaissances qui n’ont pas toujours de liens ostensibles entre elles, ce qui fait tout le sel de la personnalité et le terreau de la créativité. Il ne s’agit pas de philo abstraite mais bien de la qualité de notre attitude face à chaque circonstance de notre vie, si futile puisse-t-elle paraitre. Nous sommes là aussi dans une démarche « intégrale »
L’objectif « généraliste » s’inscrit en outre dans une démarche visant à rendre les personnes autonomes le plus rapidement possible, avec trois modules de base qui s’inscrivent de manière condensée dans un ensemble d’une semaine, travaux personnels dirigés inclus. Pour cela, aiguiser l’envie d’apprendre, faire découvrir les multiples domaines particulièrement utiles pour gérer son quotidien et pour lui donner du sens, donner une base organisée de connaissances permettant d’y inclure de manière cohérente, les découvertes futures de chacun.
Si le parcours avec sa première étape aura pu rendre cette « Culture générale » désirable et en faciliter l’accès, il reste des freins à faire sauter de la part des intéressés :
- Refuser le holdup sournois sur les temps de cerveau disponibles avec les multiples séductions des nouveaux envahisseurs !
- Refuser la servitude en ne se contentant plus du confort et de la pseudo-sécurité « du pain et des jeux » offerts par toutes les formes modernes de dictatures !
- Développer sa liberté, son esprit critique, prendre ses distances avec les conditionnements, se prémunir des manipulations et biais multiples.
Multiples voies d’accès
L’essence même de la culture humaniste ainsi posée comme fondement d’une nouvelle société concerne tous les publics et peut les interpeller dans la diversité de leurs motivations et de leurs sensibilités. L’orientation « intégrale » rend cela possible en s’appuyant sur la réalité « complexe » du monde. Ce programme de sensibilisation-découverte a ainsi vocation d’être une « expérience » pouvant être partagée dans un esprit « fédératif ».
Les voies d’accès à une telle culture sont multiples : en voici les principales
La sérieuse : sans chercher à convaincre, la place centrale de la culture humaniste devient une évidence.
Exposé lucide et dépassionné des enjeux avec un dossier spécial étudiants
Affiner une vision globale sur l’articulation de cette culture générale avec les grandes orientations de l’enseignement « post bac »
La mystérieuse : culture générale, notion souvent évoquée, certes, mais négligée car incomprise ou jugée impertinente, ce qui ne fait que traduire la nature même de toute véritable nouveauté. Sans disserter, il est instructif d’observer sa puissance de transformation
Illustration des changements qu’elle peut opérer dans la vie quotidienne.
Comprendre cette aspiration au changement dont l’imprécision rassemble les foules autour d’actions simplistes, dans l’aveuglement, la confusion, souvent en revendiquant l’énergie du désespoir. Il est vital d’éviter à l’avenir de telles impasses et surtout les dégâts qui en résultent. La culture humaniste est une sérieuse protection.
La providentielle : l’espoir de trouver enfin les repères solides sur lesquels s’appuyer pour organiser son avenir tout en préservant sa liberté.
La solution intuitive d’un pari gagnant.
Développer son potentiel créatif, lutter contre les manipulations, gagner en autonomie. Devenir des citoyens avisés, libres, autonomes est la seule manière de répondre aux questions lancinantes. Que faire, comment faire, qui croire ?
La poétique : réenchanter la vie comme préalable aux changements
La beauté sauvera-t-elle le monde ? Il est urgent d’explorer cette perspective !
Devenir artiste de sa vie, co-créateur d’un monde enchanté. Il ne s’agit pas du simple ressenti agréable d’une métamorphose personnelle, mais de la perception d’une clé de transformation profonde de la société avec un éclairage revisitant la nature et la place de l’homme. Comprendre ce que signifie « vivre poétiquement » : émerveillement, curiosité, reliance à toutes formes de vie au-delà du temps et de l’espace, respect, gratitude, humilité face aux mystères, cultivr un état amoureux aussi ! Tout cela participe à une approche « intégrale » de la vie, principale caractéristique d’une culture humaniste.
La militante : l’exhortation à privilégier des actions réfléchies
Engagement individuel, associatif ou politique
Soutenir activement l’émergence d’une nouvelle société. La multiplicité des modalités demande de faire preuve de discernement : la culture humaniste est à la fois source d’inspiration et garde-fou à l’égard d’actions simplistes. Manifestations, actions culturelles, médiatiques, publicitaires, manifestations, désobéissance civique, actions violentes ou non à caractère économique, politique, etc.
L’inutile : vous êtes déjà impliqué de multiples manières
Impact à renforcer ? Stratégies à optimiser ? Priorités à redéfinir ?
Bonnes volontés agissantes, gestes vertueux, attentions portées à la nature. Le piège de faire sa part, le sentiment de ne pouvoir en « faire » plus, comporte le risque de se priver de fabuleux leviers capables de décupler le résultat de vos actions. Paradoxe : le nez dans le guidon, le temps de réfléchir se réduit en privant souvent de ce regard « intégral » qui est à porter sur les besoins et sur nos contributions. Telle est bien la vocation de la culture « humaniste » conseillée
La sécurisante : se contenter de rendre la vie supportable face à la tourmente
La logique survivaliste : panacée ou illusion ?
Une option tentante, certes ! Elle mérite d’être sérieusement explorée pour en débusquer les avantages, les pièges aussi. Pour se mettre à l’abri de déconvenues, cette perspective demande, comme d’autres, de faire l’objet d’une réflexion objective : la culture humaniste apporte pour cela de précieux éléments.
La guerrière : la perspective d’inévitables confrontations ?
Révolution, insurrection, combats… mais autrement, en fins stratèges
Concevoir de nouvelles stratégies. S’inspirer de l’art des samouraï, de l’Art de la guerre de Maître Sun Tsu, conseiller de l’empereur de Chine, il y a 25 siècles, des techniques de formation actuelles de troupes d’élites, des moyens de la NASA pour préparer les futurs astronautes à affronter des situations périlleuses inédites… La culture humaniste ne donne pas de solutions mais invite à explorer cette nouvelle intelligence qui consiste à bien faire quand on ne sait rien !
Ces voies d’approche peuvent être distinctes ou se cumuler
Elles vous conduisent à faire le point
- Vous ne vous sentez pas du tout concerné : vous continuez de mener votre vie
- Vous avez été sensibilisé et vous pensez poursuivre en solo l’acquisition de cette culture générale humaniste. Chemin courageux car les cursus adaptés sont rares
- Vous optez pour vivre l’expérience de la journée-découverte
Ce parcours va vous faire gagner un temps précieux
- Vous allez inventorier les multiples facettes potentielles de cette initiation
- Vous serez en mesure de discerner les thèmes que vous allez privilégier
- Vous esquisserez une feuille de route pour procéder aux changements prioritaires
A propos de culture générale Lire la suite »