Présentation générale Lire la suite »
Réflexions
Nourrir le socle commun
Danser avec la vie : Une invitation joyeuse
Danser, c’est dire oui à la vie, même dans ses paradoxes. Quand tu danses, tu choisis de vivre malgré tout : malgré le doute, la peur, l’insécurité. Tu dis : « Ok, je danse quand même ». Et dans cette révolte douce et puissante, tu trouves une forme de libération. Ce n’est pas seulement un mouvement du corps, c’est incarner le mouvement sous toutes ses formes, ce mouvement qui est la première caractéristique de la Vie qui anime les étoiles les plus lointaines jusqu’aux pulsations de notre cœur. Mieux, c’est laisser la Vie s’incarner dans notre monde par notre ouverture inconditionnelle faisant danser tout l’univers qui se reflète en nous
Danser pour exister
En effet, au-delà de la danse du corps physique, cette dynamique peut englober nos rêves, nos projets, nos élans de cœur et nos relations. Elle devient un fil conducteur pour danser avec tout ce qui peuple notre espace dans lequel s’entremêlent sans distinction le matériel et l’imaginaire. Nos idées multiples, nos connexions avec le vivant — humain, animal, végétal ou minéral — trouvent ainsi leur place dans cette grande chorégraphie. Chaque situation, plaisante ou difficile, devient une opportunité de s’harmoniser avec le flot de la Vie.
Danser pour dissoudre et transformer
La danse accueille aussi tout le négatif, tout le douloureux toujours prêt à surgir insidieusement — les tensions, les peurs, les contractions — et les fluidifie. En dansant, tu ne restes pas esclave de ce qui t’encombre. Tu le diffuses, tu l’ouvres, tu le transmutes. La danse devient un outil pour traverser l’ambivalence, transformer l’énergie de la résistance en créativité, et t’élever au-delà de tes habitudes de détresse. C’est la Vie qui reprend ses droits !!!
Consentir à l’ambivalence
Vivre, c’est consentir à l’incertitude et à l’ambivalence. La danse nous enseigne qu’il n’est pas nécessaire de tout comprendre ou maîtriser. C’est un abandon confiant à la vie elle-même. Chaque pas devient une manière de relativiser nos freins, de les rendre plus légers, de les intégrer sans en être prisonnier. Cette approche peut aussi s’étendre à notre capacité à accueillir l’autre, à collaborer avec le monde naturel, et à naviguer dans la complexité des relations humaines.
Une joie essentielle
Danser, c’est entrer dans une joie profonde et essentielle, celle d’être pleinement présent à soi et au moment. Cette joie n’est pas l’absence de difficultés, mais une manière de dire oui à tout ce qui est, d’habiter pleinement le mouvement de la vie. Elle invite à une grande réconciliation : avec soi, avec les autres, et avec les paradoxes de l’existence. En élargissant ce principe, danser devient une manière d’aimer la Vie sans restriction, une ouverture totale qui s’inscrit au cœur de toute démarche spirituelle.
Danser pour son accomplissement
La danse devient une métaphore puissante pour une vie vibrante et engagée. Elle nous montre que l’élan de vie ne s’arrête pas face aux obstacles, qu’il est possible d’avancer avec grâce même dans l’incertitude et les contrariétés. En dansant, nous pratiquons un art de vivre fait de résilience, de légèreté et d’ouverture infinie. Une telle danse « primordiale » participe à l’accomplissement ultime de notre humanité : une communion totale avec la Vie elle-même, où chaque pas devient une expression d’amour et de plénitude.
Danser avec la Vie Lire la suite »
Alignement vs dissonance
- L’état d’alignement
L’alignement est un état où pensées, paroles et actions sont en cohérence avec nos valeurs profondes. Cet état offre paix intérieure et clarté, facilitant la réalisation personnelle en évitant les distractions internes. - Dissonance cognitive : l’opposé de l’alignement
La dissonance cognitive, selon Leon Festinger, survient lorsqu’actions et pensées sont en contradiction avec nos valeurs. Elle engendre stress et rationalisation. Surmonter cette dissonance nécessite honnêteté et ajustement vers un alignement. - La « parole impeccable »
Inspirée des accords toltèques, la parole impeccable reflète vérité et bienveillance. Elle empêche contradictions et nourrit l’alignement, devenant ainsi un outil puissant pour l’accomplissement. - La cible et l’accomplissement
Atteindre la « cible » revient à aligner nos pensées, actes et paroles avec notre essence intérieure, menant à un épanouissement personnel et collectif.
Accomplissement et réalisation
- Accomplissement
C’est un état de plénitude, d’intégrité où actions et valeurs sont alignées. Au-delà des succès extérieurs, il s’agit d’une harmonie spirituelle et de connexion avec notre raison d’être. - Réalisation
La réalisation est le processus de concrétisation d’idées ou d’aspirations intérieures. Elle permet de révéler notre nature profonde et de vivre nos aspirations en pleine conscience.
Synthèse
L’accomplissement est un état d’alignement et de plénitude intérieure, tandis que la réalisation traduit cet alignement en actes tangibles. Ces concepts, complémentaires, répondent aux besoins immatériels de l’âme, tels que connexion, beauté et vérité, guidant ainsi vers un chemin de transformation personnelle.
Chemins vers l’accomplissement Lire la suite »
La situation
Les dysfonctionnements au niveau de la planète et de notre société sont évidents, même s’il y a déjà eu pire par le passé ! Mais ils sont de nature bien spécifique qui en fait un évènement tout à fait inédit
Une première réflexion logique
Identifier la conjonction de multiples crises donne le vertige à la perspective d’en rechercher les remèdes
Regard élargi
Passer de l’observation des symptômes à la recherche d’une éventuelle cause commune pouvant mobiliser toutes nos énergies. Celle de nos comportement humains inscrits dans notre ADN
Les freins
Cette recherche se trouve rapidement tiraillée entre deux dynamiques contradictoires
D’un côté
- Une large aspiration au changement,
Et en face l’esprit de contradiction de la nature humaine !
- Désirer le changement, certes, mais garder le confort des habitudes rassurantes
Faire un pari dans une logique non-linéaire
Imaginons avoir dépassé ces contradictions pour apprécier la faisabilité « logistique » de l’ensemble de la démarche.
Deux illustrations
- Le contenu du programme annoncé validera très probablement le choix de s’y être engagé. Ce qui aurait été bien utile à l’heure de décider de s’y investir ! Soit, c’est une caractéristique de la complexité et des rétroactions
- En optant de s’y engager, la lucidité conduit à prendre conscience qu’il s’agit d’une transformation qui va se faire progressivement et à laquelle il faudra consacrer du temps !
Le paramètre fondamental
Dans les moyens nécessaires, il y a en premier lieu le « temps disponible ». Nous arrivons là à identifier une des principales causes des crises : le manque de temps ! Le holdup de nos temps de cerveau disponibles. Le temps c’est de l’argent, c’est bien connu. A qui profite ce holdup et l’argent astronomique qui en découle. C’est devenu la principale énergie, bien plus prisée que le pétrole, capable de permettre à quelques uns de dominer toute l’humanité… avec le cynisme de le faire avec son aval, forme ultime de la servitude volontaire appliquée par Jules César et théorisée depuis par de nombreux philosophe-sociologues !
Retrouver sa liberté d’action
Observez vos réactions ! Je les entends depuis deux ans ! Oui, tu as raison, oui, c’est là une vision constructive, un superbe projet. Je m’y mettrai dès que…. Et vous continuez de « vendre des cornichons pendant deux ans » comme le disait Jacques Brel et écrirez alors le livre de votre vie ! Donc probablement JAMAIS !
Prendre la décision de commencer ce chemin est un acte révolutionnaire décisif. Chemin faisant, vous serez probablement conforté dans ce choix. C’est bien le « premier pas » qui est décisif, non pas tant sur le nouveau chemin, mais marquant le début de l’abandon de l’ancien.
Les dispositions humaines nécessaires
Elles sont multiples, certes, mais il y en a une qui est décisive, c’est de cultiver « l’attention » face à toutes choses. Autrement dit, une qualité de « présence ». C’est-à-dire percevoir qu’il y a deux personnages impliqués dans cette aventure : vous, l’observateur serein et votre petit acteur qui tente de jouer sa partition le mieux possible, comme dans une pièce de Shakespeare « All the world’s a stage, And all the men and women merely players »
Et la perception de la finalité
Bien au-delà de la marche de notre monde, nous arrivons à percevoir que le plus important est certainement de viser notre « accomplissement » d’être humain
Toutes les étapes qui viennent d’être esquissées pourront trouver les moyens de se dérouler correctement.
Un nouveau commencement
C’est alors un miracle possible, un déclic décisif qui va nous mettre en mouvement. Ayant perçu la finalité possible de notre aventure humaine, les énergies, la motivation vont agir très concrètement et permettre de dépasser les obstacles, les freins qui ont pu être identifiés lors de ce premier survol !
Une promenade initiatique Lire la suite »
Je tente d’ouvrir les yeux aux personnes qui se battent contre les rituels ! Pas facile car elles se réfèrent à tant de bonnes raisons.
- L’automatisme qui enlève la fraicheur et la surprise de la spontanéité
- L’attitude « révolutionnaire » de prendre de la distance par rapport à ce qu’elles considèrent comme une manifestation d’une société dont elles refusent les codes
- Le refus de rituels devenus prétexte commercial incitant à l’hyper consommation
- Le rejet car le rituel peut être ressenti comme une « obligation » sociale privative de liberté, celle de décider du moment et de la manière de nous manifester auprès de ceux qui nous sont proches
Ainsi en va-t-il des vœux de Nouvel An ! Pour contrer ces rejets, je m’efforce, depuis des années, de formuler des vœux « autrement ». Ce qui est un bel exercice pour mettre davantage d’attention… et de réalisme dans mes souhaits.
Bravo ! Mais l’esprit critique étant toujours en alerte, je viens de nuancer mon attitude en prenant en compte plusieurs aspects :
- Si le rituel est critiquable en relativisant l’effet de la pensée positive, il reste un élément fondateur de la cohésion sociale… au même titre que des études ont pu faire l’éloge des commérages !!!
- Si le rituel est dévoyé, c’est peut-être l’occasion, au cœur de la société qui nous désole, d’apporter notre touche de sincérité, d’attention montrant notre désir de « prendre soin », en conscience, de nos relations
- Le rituel ressenti comme contrainte privative de liberté demande à rappeler sa fonction principale : remédier aux risques d’inattention… dans le même esprit des prières quotidiennes de diverses traditions qui nous rappellent de faire une pause pour l’essentiel qui risque toujours d’être oublié ou remis au lendemain. Le rituel est au service de l’homme et non pas l’inverse, d’où la liberté de l’aménager aussi selon les circonstances, sans risque de sacrilège. Un sage disait cela en Palestine à des pharisiens intégristes, voici 2.000 ans !!! Ainsi en est-il des rituels, lois et prescriptions multiples ponctuant notre cheminement intérieur.
Et je viens d’y ajouter une dimension supplémentaire confortant l’utilité du rituel, prenant appui sur les vœux de Nouvel An. Heureux de partager ce texte inspirant d’Issâ Padovani :
Lorsque vous faites un vœu, vous tissez un fil invisible
entre votre cœur et l’étoffe du monde.
Ce fil est fait de vos désirs les plus purs, de vos rêves les plus silencieux,
et de cette foi fragile mais puissante en la beauté des possibles.
Car faire un vœu, ce n’est pas seulement prononcer des mots :
c’est entrer en communion avec l’invisible, c’est murmurer à l’oreille du vent une prière secrète et offrir à la vie un éclat de lumière qui vous habite.
La puissance des vœux et autres rituels Lire la suite »
Le regard élargi que je porte sur la Vie me conduit à percevoir de manière profonde l’entremêlement de tout ce qui constitue le monde tel que nous pouvons le percevoir.
Le qualificatif de « complexité » me parait être parfaitement adapté
Complexité renvoie au terme latin complexus qui signifie « ce qui est tissé ensemble ». Dès lors, pour « penser complexe », il faut s’astreindre à un travail de tisserand en reliant les points de vue, les disciplines, les niveaux d’analyse. Edgar Morin
La place du partage
Il se trouve être inhérent à l’expression même de la Vie, et ce à un double titre
- En fonction de la nature « complexe » des manifestations entremêlées de la Vie. Cette vision portée sur le mystère de notre monde fait des interactions une de ses principales caractéristiques, le partage en fait partie.
- De surcroît la faculté de transmettre les acquis d’une génération à la suivante est l’une des caractéristiques spécifiques d’homo sapiens. Ce qui lui a permis le développement vertigineux des savoir-faire. Certes, les acquis de sagesse sont en retard à cet égard !
Partager s’inscrit donc dans cette double dynamique « naturelle ».
Le contenu du partage
Ce que je tente de partager ne concerne pas de nouvelles approches philosophiques, ni des techniques performantes. Il s’agit de suggérer une relation intime avec la Vie, ce qui se manifeste par des échanges permanents entremêlés à l’infini. Ils concernent à la fois l’énergie vitale, de la matière et de l’information. En biologie, on parle de « réseau trophique ». C’est cette logique de circulation qui est au cœur de la circulation des flots de Vie dans la matière de notre monde. Mon regard conduit à élargir cette image de « réseau trophique » à l’ensemble de l’Univers pris dans sa globalité systémique.
La dynamique du partage
Mon choix, rendu possible par la liberté donnée à l’homme de faire ou non, est de me placer dans cette dynamique de partage, ce qui suppose une attitude particulière qui sera en fait un des éléments à partager !
- Tout recevoir comme un cadeau !
- Participer à cette dynamique est synonyme d’être vivant. Le refuser peut parfois être plus sécurisant, mais ce n’est plus être vivant comme cela nous est proposé.
- L’attitude conduisant aux partages comporte deux impératifs
- Laisser la totale liberté aux interlocuteurs : ne pas chercher à persuader, convaincre ou culpabiliser, même (et surtout) pour une cause qui nous parait « juste », « nécessaire » !
- Ne pas chercher un encouragement personnel dans l’impact produit par le partage. Se « foutre la paix » sur le résultat qui, lui, ne dépend en rien de nous ; le plan de l’Univers, s’il y en a un, nous échappe totalement.
Les modalités du partage
Plusieurs modalités sont mises en œuvre, selon le contexte logistique
- Donner à ressentir ce que peut représenter le fait de vivre poétiquement,
- Faire découvrir une nouvelle alliance avec la Vie, transcendant les religions et pratiques individuelles
- Le faire avec respect et délicatesse dans un espace dont l’ambiance « attentionnée » sera la première expérience de la générosité de la Vie !
L’objectif principal
- Inviter à se préparer à devenir ces nouveaux citoyens avisés qui détiennent les clés du changement
Le bénéfice que je retire du partage
Il est multiple.
- Le sentiment de mettre en cohérence ma compréhension de la Vie avec mes actes.
- La conscience d’être modestement un « passeur » au cœur de ce divin charivari
- Le détachement à l’égard de l’impact final auprès de mes interlocuteurs ne me prive pas des enseignements que j’en tire chaque fois. Approfondir une telle quête est un chemin sans fin.
J’éprouve un sentiment de paix, ayant la conscience tranquille, ce qui s’inscrit dans une démarche d’accomplissement personnel.
Comprendre ce qui m’anime Lire la suite »
Pensée complexe et pauvres en esprit !
Devenir des citoyens responsables, éclairés, agissant utilement et amoureux de la Vie ! Voilà qui n’est pas réservé à une élite, bien au contraire ! Il est écrit « Heureux les pauvres en esprit », c’est-à-dire ceux qui ne détiennent pas la puissance, la connaissance et la capacité pour que leur ego domine le monde et ses habitants, humains et non humains. C’est la bonne nouvelle !
C’est pourquoi j’insiste sur le fait que penser autrement ne repose en aucun cas sur des cogitations abstraites d’universitaires qui seraient déconnectés des réalités quotidiennes pour ne s’adresser qu’à des « intellos » initiés. Si les concepts tels que la pensée complexe ont été étudiés avec pertinence, il est indispensable de montrer que leur mise en œuvre peut commencer à trouver leur place spontanément dans le quotidien. Un cœur pur, libéré d’une partie de nos conditionnements qui nous aveuglent, permet ce prodige comme cela a été proposé dans le premier module consacré à la joie. C’est ainsi qu’il est utile de rappeler les bases de telles réorientations de notre intellect ! Pas une utopie du futur mais un retour aux sources.
- Celles de l’humanité avec la sagesse de peuples premiers intégrant le fait que tout le vivant forme un ensemble entremêlé en interaction
- Aux sources de notre parcours avec le potentiel de notre enfance.
Ce potentiel peut se décliner en sept dons. L’innocence, l’ouverture d’esprit, l’imagination, la confiance, une passion pour la vie, la compassion pour la vie et le courage.
Il s’agit de bien comprendre l’action de la société qui étouffe rapidement ces dispositions pour faire de bons citoyens. C’est alors qu’apparaissent la culpabilité, l’étroitesse d’esprit, le conformisme, le doute, l’apathie, l’insensibilité et la peur pour reprendre une énumération de Paul Watson
C’est ce qu’intègre magistralement Edgar Morin dans sa vision globale de la connaissance. « Il faut garder en soi les curiosités de l’enfance, les aspirations de l’adolescence, les responsabilités de l’adulte, et dans le vieillissement essayer d’extraire l’expérience des âges précédents. »
C’est bien sous un tel éclairage que sont conçues les rencontres de l’École Buissonnière
La pensée complexe ? Un jeu d’enfant ! Lire la suite »
Comprendre l’impact des changements souhaités
Changer de paradigme, penser autrement… que de belles formules auxquelles nous sommes nombreux à adhérer sans percevoir, ni la nature de « l’autrement », ni les conséquences sur notre quotidien ! Comprenez que cela suppose de ne plus penser comme tout le monde… donc de prendre le risque de se marginaliser et de ne plus se faire comprendre ; c’est bien une caractéristique de toute vraie nouveauté avec l’inconfort et la suspicion qu’elle déclenche.
Créer un espace d’accueil
Avant d’introduire la nouveauté, il faut faire de la place. Pour cela il est essentiel de prendre conscience de nos conditionnements, ce qui se regroupe dans le concept de « paradigmes dominants ou personnels » pour pouvoir s’en libérer. En voici un aperçu
Identifier la nature des différentes crises en amont des dérèglements décriés
- Crise de la sensibilité
- Crise de l’imaginaire
- Crise de la raison
- Crise de la technologie
- Crise de la connaissance
- Dérives de l’évolution
- Hérésie de la logique du plus fort
Reconsidérer les références fondatrices de notre société occidentale moderne.
- Avec trois personnages emblématiques. Descartes associé à l’esprit rationnel, rigoureux et quelque peu formaliste. Adam Smith qui ne met plus l’État au centre de la création de richesses au sein du monde social ; il évoque la « main invisible » qui permet aux marchés d’atteindre une situation d’équilibre naturel. Darwin dont la théorie de la sélection naturelle ne fait plus intervenir un Dieu créateur comme facteur explicatif de la nature et de ses transformations ; elle se réfère en particulier à la loi du plus fort.
Leur vision croisée s’est auto-confortée jusqu’à aujourd’hui pour prendre des allures de loi absolue. Ce qui flatte la tendance naturelle d’homo sapiens pour la performance et renforce son hubris.
Pour revisiter ces fondements, des travaux d’entomologistes, biologistes et philosophes récents et toujours en cours conduisent à suggérer un nouveau principe qu’ils énoncent ainsi : la Nature aurait horreur des mutations et c’est principalement le hasard qui est à l’œuvre. Et non la loi du plus fort. Conséquence. Place naturelle à la diversité non « méritée », aux coopérations et au hasard, aux tâtonnements, place aux insignifiants et aux médiocres ! Une certaine compréhension du christianisme :
- Patriarcat, culpabilité, diabolisation du corps, place ambigüe de la sexualité…
Le développement des richesses
- L’idée que le développement du PIB permet de mieux redistribuer par effet de ruissellement, est largement contesté en observant fait l’augmentation des inégalités
L’illusion d’un état romantique de bonheur paisible
- Alors que la Vie est mouvement et remises en cause régulières
L’illusion du développement technologique
- Ne pas le considérer comme promesse de bonheur pour le plus grand nombre. Coloniser les planètes ne peut servir au bien-être des humains mais ne servira encore qu’aux intérêts de quelques uns ! Sauf à réorienter les techniques pour faire reverdir les déserts de notre planète. Il faudrait en même temps un peu de sagesse retrouvée pour faire fleurir nos cœurs desséchés. C’est maintenant que c’est concevable car si crise installée il n’y aura plus le temps, pour parler de quête de sens, la priorité étant de manger et de boire, ce qui est déjà le cas pour 2 milliards d’humains !!!
Autres manipulations
D’autres conditionnements sont à prendre en compte, intimement en lien avec notre nature humaine. Évoquons ici, simplement
- Les mécanismes du cerveau et le rôle des hormones
- L’épigénétique
Il y a des aspirations qui paraissent universelles et se retrouvent tout au long de notre histoire
- Aspiration à la transcendance et à l’unité expliquant les dérives de la pensée magique
Un tel questionnement sur nos références pourra être facilité en prenant conscience de l’existence d’autres modèles : traditions Afrique du Sud, Amérindiens et autres peuples-racine, autres courants spirituels, etc.
Les servitudes
Entendez les servitudes « invisibles », celles qualifiées de « volontaires », selon la formule de La Boétie. Ce sujet mérite une étude à part entière
Paradigmes dominants ou personnels Lire la suite »
Une promenade
Promenade et pas stage ou formation. C’est un cheminement à l’ambiance particulière qui conduit à éviter des mots déplacés comme programme, cursus ou pédagogie
C’est une expérience artistique, sensible, poétique qui conduit à percevoir la dynamique de l’art des métamorphoses. Perspective infiniment plus inspirante que de parler de changements, de transition, de nouveaux paradigmes… Adopter une vision différente permet d’être à un niveau plus large qui, à la fois, englobe tout cela et ouvre de nouvelles pistes. Une démarche joyeuse et potentiellement fédérative. Relisons Bobin
La promenade est un art amoureux, un art du tissage. Le mouvement des corps et celui des pensées, le fou rire d’un ruisseau et l’effarouchement des bêtes sous les buissons, tout va ensemble, tout fait une seule étoffe, entrelaçant l’air et le songe, le visible et l’invisible.
La tonalité est donnée
C’est dans cet esprit que je me réjouis de vous conduire à faire d’incroyables découvertes.
Le constat
Changement individuels, collectifs, guerres, révolutions, manifestations, cours de l’évolution… Il est temps de sortir de ce cycle infernal et de discerner ce que la vie exprime à travers l’humanité que celle-ci ne comprend pas. Ignorer la dynamique de la vie ou pire, se révolter n’est pas une solution. Y adhérer, y consentir va pouvoir conduire à porter un nouveau regard sur des millénaires d’obscurantisme. La Vie pratique depuis toujours, à notre échelle du moins, l’art des métamorphoses ! S’en inspirer pourrait modifier profondément nos motivations pour agir différemment dans le monde
Nécessité d’un déclic
Participer ou pas à cette nouvelle recherche dépendra souvent d’un déclic qui sera la base de la motivation. Il peut se produire grâce aux conditions favorables créées par la promenade proposée. Elle devient alors pleinement initiatique car susceptible d’opérer une métamorphose. Il y a abandon des anciennes apparences pour faire apparaitre l’être nouveau en devenir.
L’étape de l’épreuve
La motivation permet de se mettre en chemin. Pour poursuivre, selon la logique d’une démarche initiatique il y a une épreuve terrible !!! Souvent proche de la mort car c’est un passage que l’on désigne alors comme une nouvelle naissance ! Celle-ci devient le résultat de la transformation. L’épreuve sera d’oser adopter la folle stratégie de la Joie !!! Totalement contre-intuitive, elle conduit à vivre poétiquement en dépit des malheurs et des catastrophes présentes ou annoncées !
Seconde naissance
Christian BOBIN en parle avec finesse
Il nous faut naître deux fois pour vivre un peu, ne serait-ce qu’un peu. Il nous faut naître par la chair et ensuite par l’âme. Les deux naissances sont comme un arrachement. La première jette le corps dans ce monde, la seconde balance l’âme jusqu’au ciel
Dans la métamorphose, le papillon est constitué de toute la matière qui constituait la chenille et aucune molécule de celle-ci est inutilisée ; en outre il n’en manque aucune au papillon pour être un adulte parfait. Quelques cellules souche présentes dans le magma déstructuré de la chrysalide opèrent un tel miracle avec une précision époustouflante. Au lieu de ramper voilà que la chenille vole
C’est bien là une caractéristique de la Vie approchée par les poètes et mystiques qui discernent la continuité de la Vie sous des formes différentes.
Voilà qui fait sourire les roses quand les papillons les regardent, posés sur leurs pétales, sans les manger. C’est l’occasion de remercier le rosier d’avoir accepté de se faire grignoter quelques feuilles pour nourrir des chenilles dans une vie antérieure, ce qui a été son offrande à la Vie. Et c’est bien la Vie qui répond en retour à la rose par la visite du papillon, son messager : vous comprenez alors la raison du sourire de la rose ! Et l’invitation d’adopter le regard du papillon et d’être à notre tour des « messagers » de la Vie
Les trois étapes de la promenade initiatique
Donner toutes les chances que le déclic se produise chez le plus grand nombre de personnes, c’est utiliser des approches variées dont, ne serait-ce qu’une seule, aura ce pouvoir.
- C’est ainsi que les personnes touchées seront amenées à ressentir la puissance créatrice de l’énergie de la Joie (Module 1).
- Habité par celle-ci, il deviendra passionnant d’explorer les mystères de la Vie et du Vivant sous un nouvel éclairage afin de discerner sa juste place.(module 2).
- Puis continuer en explorant le domaine des possibles -connaissance du monde, de soi, des alternatives, etc. Ce qui permettra à chacun de faire son choix en fonction de sa sensibilité. L’étape décisive qui clôture le troisième module conduit à formaliser la synthèse des découvertes et des projets d’action et de formation avec la réalisation d’une feuille de route. Celle-ci procure un cadre souple qui sera ajusté tout au long de sa vie. Chacun aura la liberté et les moyens pour le faire progressivement, à son rythme, selon son cheminement et l’évolution de l’environnement
Promenade initiatique Lire la suite »
Vu dans la mythologie grecque
Changer de forme ou d’essence est aux yeux des mortels la plus haute expression de la puissance des divinités.
Vu par les poètes
Une approche
- Observation et description la plus réaliste possible de la réalité
- Ensuite étape de la métamorphose : un objet est comparé à un animal, par exemple
- Enfin il y a l’apothéose avec l’utilisation de termes inspirants. Par exemple éblouissant, étincelles, feu, astres, fusion, etc.
Variante appliquée souvent dans les haïkus
Adoption de deux tonalités différentes
- La douceur d’un instant de contemplation de la nature
- Une belle formule qui ne veut pas dire grand-chose
C’est alors que le lecteur est libre d’imaginer la scène comme il le souhaite, en se laissant porter par les émotions qu’éveille chez lui ce poème.
Vu par Edgar Morin
Quand à défaut d’homéostasie ou de résilience, un système est incapable de traiter ses problèmes vitaux, il se dégrade, se désintègre ou alors il est capable de susciter un meta-système à même de traiter ses problèmes : il se métamorphose.
Le système Terre est incapable de s’organiser pour traiter ses problèmes vitaux :Le probable est la désintégration. L’improbable mais possible est la métamorphose
Histoire
La formation des sociétés historiques, au Moyen-Orient, en Inde, en Chine, au Mexique, au Pérou constitue une métamorphose à partir d’un agrégat de sociétés archaïques (autres exemples non repris ici)
Les défis actuels
A partir du XXIe siècle se pose le problème de la métamorphose des sociétés historiques en une société-monde d’un type nouveau, qui engloberait les États-nations sans les supprimer. Car la poursuite de l’histoire, c’est-à-dire des guerres, par des États disposant des armes d’anéantissement, conduit à la quasi-destruction de l’humanité.
L’idée de métamorphose, plus riche que l’idée de révolution, en garde la radicalité transformatrice, mais la lie à la conservation (de la vie, de l’héritage des cultures).
Tout en fait a recommencé, mais sans qu’on le sache. Nous en sommes au stade de commencements, modestes, invisibles, marginaux, dispersés. Car il existe déjà, sur tous les continents, un bouillonnement créatif, une multitude d’initiatives locales, dans le sens de la régénération économique, ou sociale, ou politique, ou cognitive, ou éducationnelle, ou éthique, ou de la réforme de vie.
Ce sont ces voies multiples qui pourront, en se développant conjointement, se conjuguer pour former la voie nouvelle, laquelle nous mènerait vers l’encore invisible et inconcevable métamorphose
L’orientation développement/enveloppement signifie que l’objectif n’est plus fondamentalement le développement des biens matériels, de l’efficacité, de la rentabilité, du calculable, il est aussi le retour de chacun sur ses besoins intérieurs, le grand retour à la vie intérieure et au primat de la compréhension d’autrui, de l’amour et de l’amitié.
Quelles sont les raisons d’espérer ?
Nous pouvons formuler cinq principes d’espérance.
- Le surgissement de l’improbable.
- Les vertus génératrices/créatrices inhérentes à l’humanité.
- Les vertus de la crise.
- L’aspiration multimillénaire de l’humanité à l’harmonie
- L’espérance vraie sait qu’elle n’est pas certitude.
C’est l’espérance non pas au meilleur des mondes, mais en un monde meilleur. L’origine est devant nous, disait Heidegger. La métamorphose serait effectivement une nouvelle origine.
L’art des métamorphoses Lire la suite »